Escalade du Trident, belle ambiance…

C’est une photo parue en Une de Montagne-Mag qui agit comme un aimant. Une curiosité géologique à deux pas de chez nous, dans le village de Cognet près de la Mure !

Il n’en fallait guère plus pour que Bruno et Pierre soit attirés comme deux insectes par la lumière…

Une ligne fine, aérienne, des lames pas très épaisses mais bien dentelées. Coiffé d’une couronne à trois pointes, la « triple directe » devrait devenir une classique parmi les dernières œuvres du regretté ouvreur Jean Michel Cambon. Douze courtes longueurs pour 230 mètres à gravir d’un rocher en gneiss à la couleur orangé, de l’ouest Américain au plateau Matheysin ! D’ un niveau abordable (5C /6A+ max), merci cependant à Bruno pour la grimpe en tête, le président est forcément plus expérimenté !

De prime abord, une descente bucolique jusqu’au fond du canyon du Drac, la météo est moyenne en cette fin septembre mais nous passerons entre les gouttes. Au milieu coule une rivière, un départ discret dans l’ombre de l’aube, puis nous prenons vite de la hauteur et le cadre s’ouvre, la voie suit intelligemment le fil jusqu’au fameux petit triptyque. Arrivés à la pointe Arthaud (La plus haute) nous remarquons un étrange point d’encrage supplémentaire. JMC avait imaginé ici l’idée de pouvoir ainsi se tenir débout … à l image du célèbre cliché de Rebuffat à l’Aiguille du Roc toute proportion gardée !

Après un court rappel de trente mètres, le dernier mur est avalé d’une traite, une envolée dans la luminosité, le soleil a désormais fait son apparition, s’en suit un dernier défilé d’arêtes débonnaires jusqu’au parking. Il nous aura fallu 4 heures pour ce parcours complètement original, une « grande voie » en devenir, que je classerai pour ma part, trois étoiles au guide de la grimpe.

Pierre

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